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I Touch Myself

Octobre 2017 : L’utopie d’Axelle

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« Plutôt que de vous parler de moi, j’aimerais vous décrire mon utopie ! »

Un monde dans lequel une femme de moins de 30 ans serait prise au sérieux lorsqu’elle consulte pour une boule ou autre sensation anormale dans le sein ; un monde dans lequel les médecins (généralistes et gynécologues, pas seulement les oncologues) seraient informés et réactifs parce que OUI un cancer du sein ça peut toucher une femme très jeune et c’est malheureusement de plus en plus vrai.

I Touch Myself – Autopalpation Axelle Bqn

 

J’aimerais un monde dans lequel le cancer du sein ne serait pas un tabou et qui réaliserait (enfin) que OUI la moyenne d’âge des femmes touchées est de plus en plus basse et en tirerait les conséquences ; un monde dans lequel on se poserait les bonnes questions ou plutôt on prendrait les bonnes décisions au lieu de se voiler la face : parce que OUI ce que nous respirons, ce que nous mangeons, ce que nous utilisons comme cosmétiques, ce que nous prenons comme contraceptif hormonal nous empoissonne, à petit feu et de façon invisible dans un premier temps, mais en profondeur et avec des conséquences dramatiques.

J’aimerais un monde où les médecins arrêtent de nous prescrire des médicaments ou crèmes bourrés de perturbateurs endocriniens, d’autant plus en cas de cancer du sein.

J’aimerais aussi un monde dans lequel une femme ayant subi une tumorectomie ou une ablation du sein ne soit pas obligée de se rendre dans un magasin spécialisé pour avoir des soutiens gorge ou maillots de bain adaptés aux prothèses externes ; ces magasins qui ont le mérite d’exister et qui sûrement aident beaucoup de femmes mais qui m’ont toujours paru inadaptés aux femmes jeunes, déjà par l’obligation de se rendre dans un lieu dédié qui nous rappelle que nous sommes malades, mais aussi par les produits proposés qui ne correspondent tellement pas à la lingerie que l’on a envie de porter à 25-30 ans.
Alors, je rêve d’un monde où il n’y ait aucun tabou sur le cancer du sein et où par exemple les grandes enseignes proposeraient et vendraient une gamme de lingerie dédiée aux femmes ayant été touchées par un cancer du sein dans le même rayon que la lingerie habituelle. Pour qu’au-delà de la maladie et des traitements, nous puissions continuer de vivre, de faire du shopping dans nos magasins habituels et de se sentir belles, sexy, et désirables.

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Plus largement et sans s’arrêter aux femmes jeunes, j’aimerais un monde qui comprenne qu’un cancer du sein atteint la femme dans ce qu’elle a de plus cher, dans ce qui la définit : sa féminité. Alors, j’aimerais un monde qui prendrait en charge les « à côté » des traitements qui en réalité n’en sont pas, puisqu’ils sont indispensables au bien-être et à la guérison ; parce que NON ce n’est pas un luxe de porter une perruque lorsque l’on perd ses cheveux suite à la chimio, c’est une nécessité pour certaines pour continuer de se sentir femme, pourtant elles restent extrêmement chères et peu remboursées ; NON ce n’est pas de la fantaisie de porter du vernis à ongles pendant la chimio sinon on perd ses ongles, pourtant ils ne sont pas remboursés ; NON ce n’est pas par esthétisme qu’une femme ayant subi une ablation puis une reconstruction du sein a besoin de se faire tatouer un mamelon, c’est indispensable pour se sentir entière et tourner la page, pourtant la prise en charge est ridicule et sans une bonne mutuelle c’est un luxe à s’offrir ; NON ce n’est pas par plaisir qu’il faut se tartiner de crème cicatrisante suite aux rayons, interventions etc. pourtant elles ne sont pas remboursées ; NON ce n’est pas un luxe de porter une prothèse mammaire externe pour les femmes ayant choisi de ne pas reconstruire leur sein suite à une ablation, pourtant la prise en charge est peu élevée et les femmes les plus modestes devront se satisfaire des prothèses les plus basiques et ayant un rendu peu naturel ; NON ce n’est pas un choix de porter de la lingerie spécialisée pour intégrer une prothèse externe, c’est indispensable, pourtant les soutiens gorge ou maillots de bain coûtent extrêmement chers et ne bénéficient d’aucune prise en charge ; NON ce n’est pas un choix de porter des pansements très spécifiques en silicone, aérés, qui ne prennent pas l’eau etc. pour une belle cicatrisation, pourtant sans une bonne mutuelle, c’est inabordable ; NON ce n’est pas pour avoir une taille fine qu’il faut porter des panty de contention suite aux opérations de lipofilling, pourtant ils coûtent très cher et ne bénéficient d’aucune prise en charge ; NON ce n’est pas par caprice que les femmes développant un œdème du bras portent un manchon, qui non seulement est peu esthétique mais en outre n’est pas ou très peu remboursé, c’est une nécessité.

Les exemples sont infinis et je ne peux tous les citer mais j’aimerais un monde où chaque femme, quelle que soit sa situation, puisse se soigner aussi bien médicalement qu’esthétiquement et moralement et se focaliser sur sa guérison et son bien-être sans avoir des choix à faire, des questions financières qui se posent et leur imposent de faire l’impasse sur certaines choses pourtant indispensables.

Alors bien sûr, dans l’absolu, j’aimerais un monde sans cancer, mais ce n’est malheureusement pas encore à notre portée. Alors pour le moment, j’aimerais au moins un monde où on se réveille pour faire bouger les choses et les mentalités, parce que ce changement est possible, et il ne peut venir que de nous.

Axel Bqn

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